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Grace au comité d'entreprise, tout le personnel était invité avec le patron à des sorties nature très conviviales.

Lors des spectacles organisés par l'entreprise dans la salle des fêtes située au-dessus des ateliers ( à partir de 1938) les clowns "maison"
"Nitas et Notoc" étaient très sollicités ( Mrs Rémi SATIN et Marcel DUMORTIER).

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Le Pique nique à Coyolles en Août 1937

 

 

 

 

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Ci- dessous article original en date du 12/05/1938  deL’Argus du Soissonnais à propos d'une sortie champêtre:

Les enfants d’Edouard…
Notre confrère le Réveil Soissonnais a publié dans son dernier numéro l’entrefilet suivant :
            Edouard Mélin, des ateliers du même nom, a une réputation de philanthropie qu’il s’est faite lui-même et à laquelle il tient.
Aussi, en bon père de famille avait-il emmené, l’autre dimanche, comme cela lui est déjà arrivé tous ses ouvriers en pique-nique à Cayolles.
Si le temps n’était pas choisi pour un déjeuner sur l’herbe, notre philanthrope Edouard avait lui, bien choisi son jour. Comme par hasard cette petite sortie champêtre avait lieu le 1er mai.
Car Edouard s’il s’est senti devenir un père pour ses ouvriers le jour où ceux-ci ont commencé à se syndiquer, n’oublie pas pour cela son animosité contre la CGT et ne néglige aucun moyen pour essayer de ramener « ses enfants » dans ce qu’il appelle la bonne voie.
Sacré Edouard, Va !
 Comme suite à cette publication, M. Mélin nous demande d’insérer la réponse ci-après :
Sacré George…va !...
            Edouard Mélin se fait un devoir de prévenir la clientèle des Ateliers Mélin qu’il n’a pas payé l’article qui  lui a été si obligeamment réservé dans le Réveil Soissonnais  du 7 mai, 4ème colonne, centre de la première page, sous la rubrique : «  D’une semaine à l’autre ».
             En toute justice, il doit ajouter que, pour ne pas être en reste sans doute, le présent journal à tenu à être à l’égard des Ateliers Mélin, aussi « gracieux » que son confrère en publiant cette note.

 

1947 les personnels de st Paul
1947 les personnels de st paul

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Le personnel devant les bureaux lors d'une fête (avant 1939)

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Naissance 1er enfant E. MELIN
 

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La salle lors de la st eloi 1938
La salle lors de la st eloi 1938

 

Extraits de l’ Article de  l’ARGUS DU SOISSONNAIS du 17 décembre 1938 (archives municipales de Soissons)


Titre : « Est-ce bien la Saint Eloi que le personnel des ATELIERS MELIN fêtait ce premier dimanche de décembre ? » 


 Introduction du rédacteur de l’article : 


    Ce fut une manifestation imposante dans sa simplicité celle qui se déroula dimanche dans les Ateliers MELIN. Les ouvriers de Ia maison fêtaient leur patron Saint - Eloi, qui fut, dit la légende, ouvrier orfèvre, avant d'occuper les charges de ministre de Dagobert et d'évêque de  Noyon.    La formule réalisée par le Personnel, dans la forma­tion de l'Amicale des Ateliers Mélin, démontrait son excel­lence, par l'organisation impeccable de cette fête de famille.    Fête de famille ! Manifestation surtout d'un esprit de famille, tellement rare à notre époque que cet exemple devrait être pour beaucoup 'occasion d'une méditation salutaire et d'un examen de conscience ; d'autant que cet esprit de famille n'apparaît pas seulement dans l'organi­sation des divertissements et des loisirs, mais se présente comme la continuation de l'idéal qui anime tout un chacun dans, une collaboration de tous les instants, au sein de la maison.


    Cette même collaboration où chacun apporte à la communauté le fruit de son travail, de son applica­tion, de ses initiatives, de son effort accompli dans le cadre d'une discipline librement acceptée, a donné de tels résultats* qu'elle nous fait dire : Pourquoi pas tous ?
    Oui, pourquoi tous les ouvriers ne seraient-ils pas des collaborateurs*, dans le sens étymologique du mot, c'est­-à-dire ceux qui coopèrent à la même tâche et qui tendent vers un but commun. Pourquoi  tous ceux que l’on appelle patrons ne seraient- ils pas considérés comme des chefs ? Qu'est-ce qu'un chef, sinon celui qui inspire une confiance absolue, qui a fait ses preuves et qui s'impose véritable­ment comme «  digne d'être suivi ».
    Ces considérations, si elles n'ont qu'un rapport loin­tain avec le compte rendu de la fête de dimanche, doivent cependant nous faire comprendre les raisons de sa réus­site.
    Tout était prêt dimanche, à 14 h 30, pour accueillir les quelque 600 personnes qui se pressaient à la porte du hall sur lequel la grande signature MELIN s'étale au yeux de tous comme l'indice d'une réputation si bien connue.
    Nous sommes dirigés vers la salle du premier étage : à l'entrée du vestiaire qui la précède un tableau arrête les regards : Monsieur Edouard MELIN (ou plutôt « Monsieur Edouard  »  comme chacun l'appelle) y est représenté assis, avec des enfants sur les genoux et des adolescents autour de lui qui portent des jouets et des cadeaux et qui ont de la joie et du bonheur dans les yeux. En dessous, cette magnifique citation de M. Cavallier :
Donner de la joie, soulager des misères par le travail, la solidarité, élever tous ceux sur lesquels on a quelque  action, voilà un but.*
L'artiste s'est fait connaître par cette inscription : « offert par M. Hoenen à Monsieur Edouard ».          A I'entrée de la salle, Madame Roquain, la vice-presidente, dont le dévouement et; les hautes qualités de coeur et d'esprit sont appréciées de tous aux Ateliers Mélin, assistée des autres fondateurs de l’amicale, Messieurs Jaufret et Sampité, accueille chacun d'un mot aimable. C'est une véritable salle de spectacle qui s'ouvre devant nous, pourvue d'une scène fort heureusement aménagée. Par une délicate pensée, les organisateurs ont placé de chaque coté de cette scène les portraits de Madame et Monsieur Achille Mélin, fondateurs de l'établissement, qui est devenu, grâce a l'impulsion tenace de M. Edouard,  la  plus importante maison de vente au détail de machines agricoles dotée d'une usine.

    L'orchestre de l’Amicale, sous la direction de sont chef, Monsieur Sampité, ouvre la séance par une marche allègrement enlevée.


    Une originale présentation de la matinée est  faite ensuite par Mademoiselle  Delacourt : 


    Monsieur Edouard,
    Mesdames, Messieurs, Chers petits Amis,

    Tout à   l’heure en entrant  ici, un  Monsieur  qui passait m'a dit :
- Qui a-t-il ?  En  voila du monde !
J’ai répondu, comme vous auriez tous fait :c'est la grève,  nous occupons les lieux… et... organisons les loisirs.
- Mais ; me dit ce Monsieur, J'ai aperçu Monsieur Mélin tout à  l`heure, il ne  paraissait pas mécontent
- Monsieur Mélin ! Connais pas !
- Voyons,   me  dit - il,  Monsieur Mélin, je parle du patron  des Ateliers Mélin.
- Ah ! Pardon, je n’y étais pas, vous voulez dire, Monsieur Edouard mon second papa !
-Oui car j’ai deux papas et même, ils s’entendent bien tous les deux.
Ce Monsieur paraissant tellement étonné, je repris :
- Oui, je suis un enfant d'Edouard.
Eh ! il est  certainement là  aussi, Monsieur Edouard, il  est toujours là avec nous.
 Il fait sans doute aussi la grève.
Chez nous c'est comme ça !    A vous enfants d’Edouard, à vous nos invités... qui savez qu’il ne s’agit pas d’une grève, je vais vous dire deux mots de la part de la haute direction de l'Amicale des Ateliers Mélin, assurée en partie par des basses ou plutôt  les contrebasses, MM. Jaufret et Sampité ; et j'allais oublier, mais je crois relever d'un ton : notre Madame Roquain.

    Notre but aujourd'hui est de nous réjouir, à l'occasion la Saint-Eloi, et de l'inauguration de cette belle salle de réunion entre nous; en famille et avec notre papa,
    Vous ne verrez donc aucun artiste de la Comédie Française ni des Folies Bergères, encore bien  moins du Poste Parisien.
Cela vous laisse entrevoir pas mal d'erreurs et de gaucheries cela vous promet de l'intimité, de la bonne volonté et grâce  à vos applaudissements, une ambiance de bonne humeur et de joie.
Quelques amis de l'Amicale se sont joints à nous, aussi bien  dans la salle que sur la scène car, sachez-le, notre grande famille  a des parents, il y en a même chaque jour davantage…qu'ils soient les bienvenus.
Mais je bavarde, je veux résumer.
Sachez, je le répète que nous n'avons aucune prétention.
Ici, réunion de famille dans la salle à manger de  notre papa que nous aimons bien, parce qu'il a bon cœur,  un grand cœur qui nous contient tous sans exception.
Nous allons nous amuser ensemble.
Et  j'espère qu'on va bien rire, qu'on va bien rigoler.
    De nombreux artistes amateurs défilent alors sur -scène qui avec assez de naturel ma foi, charment l’auditoire composé d'amis. Celui-ci ne leur ménage pas ses applaudissements.
    Ç'est Prior, un camarade de guerre de Monsieur  Edouard qui remplit les fonctions de speaker et ses spirituelles présentations sont goûtées du public. Monsieur Jaufret et ses 12 bigophonistes se taillent un joli succès et la gaieté devient générale quand  Monsieur Edouard, qui avait laissé ignorer jusqu’alors ses qualités de boute – en - train, prend la direction de l'orchestre.
    Après l'entracte, le speaker donne lecture de la lettre que Monsieur Marquigny, Maire, a adressée à Madame la vice-présidente de l'Amicale, dont Il souligne en particulier le passage suivant : « Je me serais fait un plaisir d’apporter  à votre amicale, à Monsieur Edouard Mélin, un témoignage de ma sympathie, mais par suite  d'engagements antérieurement pris et dont il m'est impossible de me dégager, je serai absent de Soissons dimanche prochain. »
    Le speaker remercie en même temps M. le Curé de Chacrise, M. Ferté et toutes les personnalités présentes d’avoir bien voulu honorer cette fête de leur présence ; il rappelle que l'amitié de Monsieur Edouard pour M. le Curé de Chacrise remonte à l'époque où celui-ci venait fréquemment apporter à Mme         Edouard de pieuses paroles de réconfort. Il ajoute à l'adresse de Monsieur Ferté « Nous nous réjouissons de la présence de l'homme social qu'est Monsieur Ferté, qui doit être bien heureux d'être entouré aujourd'hui d'une si grande  famille ». Et enfin il, annonce que Monsieur Edouard va faire la causerie prévue au programme. A son arrivée sur la scène, celui-ci est salué par un tonnerre d'applaudissements, et il s'ex­prime ainsi : 

 


 Discours de M. Edouard : 


   Monsieur le curé, Monsieur Ferté,
  Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
  Mes chers Petits Enfants, 


    Je n’ai pas l’ intention de tenir sur cette scène fraîchement construite, le rôle le plus amusant ; tout au moins en cet ins­tant, où je dois faire, suivant le programme établi par les dirigeants  de  l’amicale : la CAUSERIE DE M. EDOUARD.
    Je dois, à d'autres moments collaborer avec toute la trou­pe de l'Ami­cale des Ate­liers. Mélin pour vous faire rire, mais je suis  obligé maintenant de donner libre cours à mes sentiments, pour vous faire savoir ce que l’évènement d'aujourd’hui peut m’inspirer.
    J’ai un devoir à remplir et pour ne rien oublier de ce que je crois nécessaire de vous dire,  j'ai préféré écrire mes pensées.
Tout da­bord, je vous avoue que je suis ému au plus profond de mon cœur de l’intention qu’ont eu les dirigeants de l’Amicale en plaçant, bien en vue, en bonne place dans cette salle, les photographies de mon père et de ma mère. C’est peut-être un geste qui me conduit à faire un rapprochement entre les débuts de notre maison et l’inauguration de notre salle des fêtes.
EDOUARD MELIN raconte ensuite l’histoire de ses parents :



 
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