La publicité était particulièrement bien exploitée aux Ateliers Mélin dès le début du siècle, avec, à partir des années 30, des idées déja très modernes, alliant le souci de l'efficacité commerciale, l'humour ("vendez 8 Boeufs et achetez un tracteur LANZ, il fera le travail de 16 Boeufs et ne consommera qu'en travaillant").

L'article ci-dessous précise bien l'esprit de la maison "L'Esprit MELIN"

SERVIR  

 « L’Argus du Soissonnais du27 mai 1939 

            Parler des qualités de sa maison, faire ressortir les avantages qu’elle comporte, offrir et recommander sa marchandise, est-ce manquer de modestie ou faire de la publicité ?

            Faire de la publicité, c’est exposer son organisation au grand jour, mais c’est aussi s’exposer à des critiques.

            Quand on s’expose aux critiques, ce n’est pas toujours pour son plaisir, et si ce n’est pas par plaisir, quelle en est la raison alors ?... C’est peut –être pour tendre l’oreille aux critiques et tâcher de surprendre parmi elles, celles qui sont justifiées. Les critiqueurs ne sont-ils pas des collaborateurs bénévoles.

            Quand on cherche, par ce procédé, à améliorer son organisation et qu’on possède déjà celle des Ateliers MELIN, ce n’est donc pas tant manifester ce que certains appelleront de l’orgueil, c’est plutôt faire montre de modestie.

            Ce qui est certain, c’est qu’une publicité est un indice de vitalité. Ce qui est certain aussi, c’est que la première réaction que provoque toujours une publicité, c’est celle de la concurrence, et que les clients ne se sont jamais plaints de voir les commerçants en « ébullition », et ont toujours préférés être sollicités plutôt que délaissés. La position d’un client, d’un cultivateur en ce qui nous concerne, est certainement meilleure lorsqu’il est sollicité que lorsqu’il est obligé de solliciter son fournisseur.

            Et puis, avec « l’esprit MELIN », bien que cet esprit ait paru à certains trop novateur peut-être, on ne dédaigne pas d’avoir été l’animateur de nouvelles méthodes, si ces méthodes amènent à mieux « servir ».

            « SERVIR » !... N’est-ce pas notre but ? – Ce but, nous cherchons à l’atteindre de toutes les façons, et c’est une de ces façons que d’actionner, de stimuler une corporation qui s’endormirait et qui ne tiendrait pas son rôle si tout marchait trop bien.

            Et enfin, ne semblera-t il pas à tous ceux dont le patriotisme est clairvoyant, que  montrer de la vitalité, de l’optimisme, c’est peut-être aussi « SERVIR » son pays.

E. MELIN  

L'utilisation des concours (juillet 1939), les mises au point, les comparatifs, les arguments chocs ( "Instantanément et sans effort"), la mise en valeur du produit bon marché, le dialogue avec les clients, autant  de procédés déja très modernes pour l'époque.